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Oui, j'ai du retard... mais j'ai une bonne excuse, j'étais à Florence au moment de cette compétition... Merci au passage encore à Karen de m'avoir permis de suivre les résultats par textos interposés! Un regret... mon enregistrement ne couvre que les deux premières phases... je n'ai donc pas le dernier parcours de Mérédith Michaels-Beerbaum... (d'ailleurs, si qqn l'avait enregistré.... ça m'intéresse!!!!!)
MAJ du 30, eurosport a eu la bonne idée de rediffuser la dernière manche, j'ai donc vu la fin et en prime une interview de Mérédith, très émue revenant sur cette finale.

Parenthèse fermée, retour au sport!
Meredith Michaels-Beerbaum a remporté la finale de la Coupe du monde dimanche 19 avril,  réalisant un triplé historique en étant la première femme a réaliser cet exploit, après ses deux premières victoires de 2005 (où elle devenait la première femme a remporter cette épreuve) et 2008.
Couronnement d'une magnifique gestion de début de saison, où les quelques parcours à 4 points de Shutterfly , et même des abandons en cours de parcours, qui nous avait jusqu'alors habitué à enchaîner les sans-faute, avaient fait craindre une baisse de forme... que nenni! Ce n'était que des tours de travail, montés de façon stratégique pour travailler le cheval sans le fatiguer inutilement, moralement comme physiquement, l'objectif unique étant d'être au top ce week-end...
Superbe gestion ensuite de la pression lors de ce week-end, en tête avec maestria dès la première manche... pour ne plus la quitter!
Deuxième manche montée comme un parcours d'école,
Meredith a parfaitement mis en oeuvre ses choix techniques particuliers. Elle a été la seule à faire 4 foulées dans la ligne de 3 longues foulées menant au vertical FEI afin d'arriver dans de meilleurs dispositions pour aborder l'oxer Liverpool situé à 3 foulées très courtes. Direction le barrage de cette deuxième manche... qu'elle gagnera en relégant le deuxième a rien de moins qu' une seconde après que McLain Ward et Saphire aient tout fait pour la pousser à la faute... inébranlable!... époustouflant à ce niveau!

Les mots de Cavadéos:

Une seconde exactement de mieux (32’77 ‘’ contre 33’77’’) que McLain Ward et Saphire que l’on croyait pourtant vraiment intouchables. Une vraie seconde,  quand ses adversaires au fil des tours, des observations, des conseils et des améliorations n’avaient progressivement amélioré leurs chronos qu’à coup de dixièmes ou de centièmes. C’est ce que l’on appellera la maîtrise du temps, ce luxe qui appartient aussi aux champions. Mais voilà, à y regarder de plus près, Meredith et son incroyable monture n’ont fait jusqu’ici que remettre leurs sabots dans des traces connues. Il y a deux ans, ici même, à Las Vegas, au soir de la seconde épreuve elle occupait déjà la pole position entourée à l’heure des questions des journalistes de Beat Maendli (Idéo du Thot) à la place de McLain Ward et de Marco Kutscher (Cash) pour celle d’Albert Zoer et d’Oki Doki.
Ces finales de Coupe du Monde font penser à des ascensions de sommets. Il y le camp N°1 ; puis le N°2… Les deux dernières étapes, celles qui sont décisives, seront à enchaîner dimanche. Et là encore Meredith n’aura pas droit à l’erreur. Sûr qu’elle le sait ; certain qu’elle se souvient de sa glissade sur le dernier versant, de cette séparation de corps sur une incompréhension de trajectoire en sortie de combinaison, alors qu’elle était à deux doigts du but. La malchance. C’est avec des mots choisis qu’elle récuse ce passé : « Shutterfly est en forme, moi aussi. Il me reste à conserver ma concentration et ma confiance parce que mon cheval en a besoin autant que moi. Il a seize ans mais il est incroyablement tonique. Je sens qu’il a du plaisir et j’en prends donc aussi ».


Puis la dernière manche, dimanche...


Nerfs d'acier, dans un contexte particulier, dans son pays d'origine, là où elle avait déjà gagné, mais où elle avait aussi chuté il y a deux ans lors d'une incompréhension sur le direction avec Shutterfly.... , mais aussi quelques semaines seulement après la mort de son père... Bravo madame....
Quand à Shutterfly... une sérénité et une puissance fantastique... cela paraît tellement facile... un chat.... sublime....


Classement final après les 3 épreuves:
1. Meredith Michaels-Beerbaum (All), Shutterfly, 0.
2. McLain Ward (EU), Sapphire, 2.
3. Albert Zoer (PB), Okidoki, 4.
 4. Christina Liebherr (S), No Mercy, 7.
 5. Rodrigo Pessoa (Bré), Rufus, 12.
 6. Ludger Beerbaum (All), Coupe de Coeur, 14.
 7. Ben Maher (GB), Robin Hood W, 18.
 8. Steve Guerdat (S), Tresor, et Thomas Velin (Dan), St. Clair, 19.
10. Daniel Etter (S), Peu à Peu, et Marcus Ehning (All), Leconte, 24.


D'autres mots que les miens , dans L'Equipe.

Jamais peut-être Meredith Michaels-Beerbaum n’avait montré tant d’émotions. Au moment de quitter la piste de Las Vegas où elle venait de réaliser avec Shutterfly son quatrième sans-faute en autant de passages, la cavalière de trente-neuf ans n’a pu retenir des larmes. Des larmes qui allaient bien au-delà de son troisième succès dans cette compétition. « C’est sans doute ma plus belle victoire, témoigne-t-elle. La plus intense aussi car je n’avais pas droit à la moindre erreur. Et puis je pense beaucoup à mon père disparu il y a un mois. Je suis sûre qu’il me regardait de là-haut. »

Mérédith et son époux Markus Beerbaum


En tête depuis la chasse de jeudi, cette épreuve au temps qui ouvre traditionnellement la finale de Coupe du monde, l’Américaine d’origine, étudiante de Princeton débarquée en Allemagne chez Paul Schockemöhle en 1991, puis naturalisée après son mariage avec Markus Beerbaum en 1998, a su gérer la pression.

Après la légendaire canadienne Ian Millar (vainqueur en 1988 et 1989 sur le crack Big Ben, neuf participations aux JO, quatorzième à Las Vegas, à 62 ans), le Néerlandais d’alors Jos Lansink (lauréat en 1994) et le Brésilien Rodrigo Pessoa, elle est la quatrième à remporter les trois épreuves de la finale. Meredith devance donc McLain Ward, lui aussi sans faute sur l’ensemble et qui regrettera longtemps les deux secondes fatales concédées en ouverture : « Deux secondes en trois jours de compétition, ça fait peu. Mais c’est ça le haut niveau. Et puis Meredith et Shutterfly sont le plus grand couple de l’équitation. »

Une fois de plus, Shutterfly, exceptionnel hongre hanovrien de seize ans, qui a déjà offert tant de succès à sa cavalière, championne d’Europe individuelle notamment, réussit une démonstration. Étonnant destin pour ce cheval ultrasensible (il ne supporte pas le bruit et l’agitation des remises de prix et est donc remplacé par une « doublure » pour toutes les cérémonies), acheté contre l’avis de beaucoup par Michaels-Beerbaum il y a onze ans et qu’elle tenta ensuite de revendre en vain. « Shutterfly et moi formons désormais un vieux couple, explique l’Allemande, actuelle numéro 1 mondiale (elle fut la première cavalière à occuper ce rang en avril 2005). Je perçois parfaitement tout ce qu’il veut me dire. Avant l’épreuve, j’ai par exemple compris qu’il ne voulait pas trop sauter à l’échauffement. Je le monterai aussi longtemps qu’il y prendra du plaisir. Et le jour où il me dira que ça ne l’amuse plus, il prendra sa retraite chez moi. »

 


 

Côté vidéo de la dernière épreuve, j'ai trouvé ça, mais si quelqu'un a mieux en qualité... ce serait mieux!

 


Cavadéos
Meredith Michaels-Beerbaum seule au monde.
Elle l’a fait. Elle est revenue sur la terre de l’échec (Las Vegas 2007) et l’a transformé en victoire. De bout en bout. Du premier jour au dernier ; de la première barre à l’ultime oxer, l’impitoyable « Bellagio », sans une faute concédée avec Shutterfly le bien nommé.

Parce que s’il ne veut rien dire, il a quand même une sonorité de rêve ce patronyme pour un cheval… Dédié pour toujours au couple aérien que le fils de Silvio I, à seize ans le doyen de la cohorte, forme avec LA « numéro un mondial ». Extra terrestre ce couple…On dirait même céleste !
Et puis elle a pleuré une fois la ligne d’arrivée franchie. Pas de grands gestes de délivrance, de galopade à n’en plus finir, d’exubérance. Non, juste un petit poing ganté de noir levé qui retombe bien vite, le long du buste si frêle. Et puis des larmes. Le trop plein accumulé ces derniers mois ; la perte de son père avec qui elle était très liée dit-elle avec, dans la foulée de la vie, la perte du papa de Markus son mari et de Ludger Beerbaum. Elle aurait probablement aimé qu’ils soient là. Elle aurait été fière de partager avec eux cette performance qui s’appelle la Coupe du Monde parfaite, celle qu’on ne peut qu’égaler, jamais plus concurrencer ! Mais elle est seule au sommet de son art, de sa montagne. Un merveilleux exemple d’équitation, de sportivité, d’humanité.




Tag(s) : #brèves équestres Mérédith Michaels Beerbaum Michel
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