Alors là, c'est beaucoup plus simple que la selle!
Pour être montée plusieurs années en club au milieu de cavaliers à cali, aucune différence dans les
chevaux qui nous étaient attribués d'une reprise à l'autre, j'ai ainsi "mis" en amazone les 3/4 des grands poneys et chevaux du club.
Seuls "vices rédhibitoires" : une peur panique du stick (qui remplace la jambe droite) ou un problème malheureusement plus courant : une non adéquation du dos du cheval avec la selle... La
plupart des selles anciennes que j'ai testé ont un arçon un peu étroit pour nos chevaux modernes semble-t-il plus larges que leurs ancêtres chevaux de dame.
Sinon une petite préparation est dans l'idéale intéressante (article bientôt!) : habituer à pied le cheval à l'utilisation du stick (déplacer les hanches...), ainsi qu'au positionnement de la
balancine (sorte de sangle qui maintient en place l'arrière droit de la selle) et bien sûr ensuite à la jupe.
Pour le reste le temps d'adaptation des chevaux est généralement très court, le temps qu'ils comprennent que le stick remplace la jambe et s'habitue à la place du poids de la cavalière, un peu
plus en arrière qu'à cali. Y aller donc progressivement les premières séances.
Il
suffit de deux ou trois séances à un cheval correctement dressé à califourchon pour s'adapter à la monte en amazone...et ensuite, et bien certains chevaux, comme le mien, sont mieux en ama qu'à cali..et oui, pas comprimés par les jambes du cavalier , et avec le poids de la cavalière mieux placé sur leur dos, beaucoup de chevaux s'avèrent
meilleurs dans les fourches!
Un rapide calcul, j'ai du monter une bonne quarantaine de chevaux différents en ama, du camargue eu TF en passant par le fjord, l'OI.... , j'ai une amie qui monte des lourds avec grand bonheur,
une fois la selle assez large trouvée, ce qui ne fut pas simple! Un seul échec, un cheval terrorisé par le stick qui partait en vrille dès que je l'approchai de lui, il aurait fallu des heures de
rééducation, pas possible en contexte club. Et récemment, une selle trop petite pour un dadou...
Le choix du cheval est ensuite fonction du niveau d'équitation, du mode de vie envisagé et de la
discipline que l'on veut privilégier : extérieur, dressage, loisir... Beaucoup d'amazones affectionnent particulièrement les frisons et ibériques. Il faut reconnaître qu'avec la tenue d'amazone
et en présentation de dressage classique ou de haute école, ça a de la gueule!Je n'ai jamais eu l'occasion de monter de frisons, par contre pour avoir fréquentés plusieurs ibériques...beaucoup de
bonheur!
J'ai d'ailleurs été épatée, pendant ces années en club, où je pouvais essayer très souvent de nouvelles montures en amazone, par leur faculté d'adaptation. Loisirs avait 19 ans quand je l'ai monté pour la première fois en amazone, Eros était en cours de débourrage et eux comme les autres ont réagi en vieux routiers comme s'ils avaient fait ça toute leur vie, avec la légèreté et le brillant en plus... c'est ça aussi la magie de la monte en amazone .A Balaïka particulièrement qui était une jument de club adorable, pas forcément douée en dressage, une brave OI avec un look très "nounours" et un coeur gros comme ça. C'est avec elle que j'ai effectué mes premières démonstrations en amazone comme les journées du cheval, les portes ouvertes au club, les petites fêtes locales...des terrains souvent pas terribles, un public à conquérir, mais elle était toujours là, avec sa force tranquille et sa robe qui s'harmonisait si bien avec la tenue traditionnelle, et si j'ai persévéré dans cette discipline, c'est un peu grâce à elle. Je tiens à lui rendre cet hommage à elle, et à tous les chevaux sans-grade qui hantent nos mémoires, en particulier à tous ceux avec lesquels, j'ai découvert la monte en amazone...
