ou l'on reparle de mise en selle et d'amélioration de la position de la cavalière...
Après un article consacré à la mise en selle et l'équitation centrée
l'article pour-bien-monter-a-cheval-séance-de-mise-en-selle
et l'article de la position de la cavalière sur son cheval... pistes de travail
Suite des notes de lectures : travailler sa position pour la rendre efficace
Prenez le temps de ressentir le contact de vos pieds avec les étriers et comparez la sensation dans votre pied gauche et dans le droit. Tentez de sentir s’il y a une différence au niveau de la partie de votre pied qui est en contact avec le plancher de l’étrier ou au niveau de la pression exercée sur chaque étrier. Ne cherchez surtout pas à corriger, votre corps équilibrera de lui-même avec le temps. Faites-lui confiance et de ne vous occupez que d’en prendre conscience.
Remontez à la sensation dans vos chevilles, vos mollets, sentez la partie de votre cuisse en contact la selle, comparez si vos jambes sont en contact aux mêmes endroits.
Faites attention à vos mains, vos coudes, faites attention aux sensations et mettez toute votre concentration dans ces parties de votre corps, inspectez-les de fond en comble et comparez la partie gauche et droite de votre corps.
Idéalement vous devez être capable de faire passer votre nombril en avant de vos épaules et qu’il devienne le point le plus en avant de votre corps. Pensez à le tirer vers les oreilles du cheval. C’est un exercice important pour la souplesse et mettre les différentes parties du corps en place
Le plupart des cavaliers perdent leurs étriers parce qu’ils remontent trop les genoux et ferment trop l’angle entre la cuisse et le buste, ce qui a d’autre part pour effet
d’éloigner leur centre de gravité de celui du cheval et de les déséquilibrer encore plus.
Notre priorité est donc de descendre la jambe. Pour cela, Pour cela, tirez les pointes de pied vers le bas, le plus possible, comme si vous tentiez de toucher le sol… Plus que
ça, je suis sûr que vous en êtes capable ! Pensez à une ballerine sur ses pointes, le but est de descendre au maximum les genoux et surtout que votre cuisse soit verticale par rapport au sol et
dans l’axe de votre buste. Marchez quelques minutes dans cette attitude.
Voilà la partie magique du jeu : dans cette position et SANS RIEN CHANGER AU HAUT DE LA JAMBE, pliez légèrement le genou et remontez votre pointe de pied, jusqu’à avoir la position que vous
auriez avec les étriers. Souriez !
Tendez les jambes à nouveau, tirez les forts vers le bas, puis recommencez en gardant les pieds parallèles au ventre du cheval.
[...]
N’hésitez pas non plus à vous pencher légèrement plus en arrière que d’habitude, cela dégagera votre bassin et engagera encore plus votre centre de gravité. Concentrez-vous sur les mouvements du cheval et anticipez-les ! Sentez la première foulée du trot quand le postérieur pousse le dos vers le haut et prévoyez ce mouvement, comme une vague. Anticipez la phase descendante du trot et le fait que le dos va s’abaisser. Et rappelez-vous que le trot assis est du trot enlevé sans sortir de la selle ! Ça vous fait rire ? Vous avez raison mais pensez que même assis le mouvement du dos du cheval continue à aller de bas en haut et d’avant en arrière ! La vague reste la même…
Bon, alors, la théorie ça va... la pratique... c'est autre chose! Mais, je suis tout de même contente, cela faisait un moment que je n'avais pas eu de photographe quand je monte à califourchon, et globalement, la position du haut du corps s'améliore.
J'avais tendance à cumuler jambes et épaules en avant, côté épaules, je plonge moins (à noter que j'ai cette tendance aussi en amazone), et le côté bras raides tendus s'améliore aussi, côté jambes, ça va être le travail des mois à venir!
http://www.cheval-savoir.com/138-travail-position-dressage-cheval
Au galop
A cheval, vous utiliserez la technique de concentration que nous avons vue le mois dernier pour focaliser votre esprit sur un point du siège de la selle et sur le contact de vos fesses
dans celle-ci.
Détendez-vous et faites réellement l’effort de sentir vos fesses (mon expérience semble montrer que la méthode donne de meilleurs résultats si l’on pense vraiment à l’arrière des fesses plutôt
qu’à la partie sur laquelle repose réellement le poids du cavalier).
[...]
Le simple fait de se concentrer sur le fait de garder à tout prix le contact avec la selle et de s’y faire lourd comme un sac de sable devrait vous aider énormément. Imaginez qu’un billet de
500 euros est posé entre vous et la selle et que s’il tombe vous le perdez !
[...]
Il est capital pour y parvenir de voir et de comprendre que votre position et votre main doivent fonctionner comme un robinet. Lorsqu’il s’ouvre, l’eau coule (le cheval avance
ou allonge). Lorsqu’on le ferme, l’eau ne coule plus du tout (arrêt ou transitions entre allures). Et entre ces deux « positions », nous pouvons ouvrir plus ou moins le robinet (transitions à
l’intérieur de l’allure). Mais le point clé est que quelque soit la position du robinet, la pression d’eau à l’intérieur de la tuyauterie reste la même !
En effet, vous pourrez ouvrir le robinet autant qu’il vous plaira, l’eau ne coulera pas si l’apport d’eau dans les tuyauteries n’est pas continu. Si votre dos va effectivement servir de
robinet, jamais vous ne parviendrez à sentir son effet si votre cheval ne possède pas un minimum d’impulsion, d’énergie vers l’avant. Cela reviendrait à ouvrir et fermer un
robinet alors qu’il n’y a pas d’eau dans le tuyau ou un malheureux petit filet (s’il y a alors une petite différence entre le robinet ouvert et fermé, il n’y en a aucune entre tout à fait
ouvert et légèrement ouvert).
Dans ces conditions, le développement de foulées plus amples (sans même parler de trot moyen ou allongé) est alors une libération de l’énergie vers l’avant
contenue jusqu’ici dans le trot de travail (pression d’eau dans les tuyaux). On ne parle pas ici de l’impulsion supérieure d’un cheval rassemblé, capable de détendre avec une énergie maximale
ses « ressors » mais de la volonté de l’animal de se porter en avant, de son envie d’avancer sans nécessiter d’être continuellement poussé par le cavalier. Le fameux «calme, en
avant, droit » qui est la base absolue de toute l’équitation.
[...]
La position agit comme un robinet, un filtre, qui laisse ou non passer l’énergie vers l’avant. Lorsqu’il s’ouvre, il faut que les muscles du dos et du ventre se relâchent afin de donner un signal qui n’implique pas le raidissement de la position. Lorsqu’il se ferme, la position se ferme, les muscles du dos et du ventre se contractent, j’aime dire se verrouillent, ce qui nous permet de ne pas laisser passer l’énergie vers l’avant sans avoir à utiliser d’aides de main, ou en tout cas le moins possible.
[...]
Lorsque vous y parvenez, vous allez passer du trot de travail au trot raccourci (attention nous ne parlons pas ici de trot rassemblé mais uniquement de foulées plus courtes, avec le même
rythme de posé des membres que dans le trot de travail) en utilisant votre position de la même manière. Dans un premier temps, fermez vos muscles comme pour repasser au pas et avant que le
cheval ne marche, relâchez légèrement vos muscles. Le cheval restera alors dans un trot plus proche du pas que du trot de travail. Ensuite relâchez complètement vos muscles et revenez ainsi
au trot de travail. Vous jouerez ainsi avec la fermeture du robinet pour laisser passer la pression d’eau que vous souhaitez.
[...]
Je termine la séance comme je l'ai commencée, au pas rênes longues et sans étrier, en essayant de travailler la position de la jambe.
Extraits à ce sujet http://www.cheval-haute-ecole.com/index30202.html
Les épaules, les ischions et les talons sont sur une même ligne : pour cela descendez vos jambes.
Ne faîtes pas de point fixe avec vos jambes serrées ; relâchez-les pour libérer le haut du
corps.
Si vous voulez endormir votre cheval et vous épuiser, serrez les jambes. Si vous voulez un cheval
brillant, actif et relaxé lâchez vos jambes, oubliez vos muscles en restant réactif attentif et relaxé.
Décontractez au maximum, mais en contrôlant, vos cuisses, le creux poplité, la jambe, la cheville et le pied.
Trop descendre le talon équivaut à plaquer et à contracter les jambes. La pointe du pied repose délicatement sur l’étrier. Touchez avec le mollet ou avec l’éperon (TAC !) notamment au galop , au passage etc…
Le talon doit rester libre, pouvoir descendre ou remonter. Remonter le talon, c’est assurer un début de décontraction.
Ne pressez jamais les jambes, mais agissez de façon discontinue (touchez, relâchez, touchez…)
Ayez des jambes molles sans muscles.
« Des jambes ! des jambes ! plus de jambes ! » …NON… !
Des jambes molles et attentives, réactives… OUI… !
Les jambes seules ne font pas avancer réellement le cheval. L’impulsion est un état d’esprit du cheval. Les jambes indiquent, et restent relaxées.
Touchez votre cheval, mollet, talon ou éperon, par des touches électriques, légères, rapides, comme le pincer d’une corde de guitare et écartez immédiatement la jambe.
L’éperon n’est que l’extrémité de la jambe, il doit rester relaxé avec des contacts brefs et légers.
Le cheval a des réflexes extrêmement rapides, beaucoup plus que l’homme : agissez par des actions rapides et vives.
Votre jambe peut rassurer le cheval, le calmer, à condition de rester relâchée : des jambes qui rassurent, qui encadrent, qui dirigent.
Pratiquez, à chaque fois que vous le pouvez des descentes de jambes (voir descente de mains dans « pour vos mains ») . Vous gagnerez en légèreté et votre cheval sera plus brillant.