A l'heure de la rentrée littéraire 2013, un petit repérage de quelques livres sur le thème du cheval ou de l'équitation, tant du côté roman équestre que des manuels de technique et d'hippologie:
en vrac!
un livre qui rejoindra sans doute ma bibliothèque, pour cette cavalière qui m'a donné envie de combiner équitation sans mors et monte en amazone:
"Corpus equi" de Diane Ducret
http://www.lepoint.fr/livres/rentree-litteraire-2013-diane-ducret-donne-son-corps-aux-chevaux-29-07-2013-1709336_37.php
adolescente, la jeune femme était aux portes de l'équipe de France de compétition équestre, avant qu'une méchante chute ne l'éloigne des parcours d'obstacles. Et c'est au Dieu cheval qu'elle a choisi de consacrer son premier roman, dont on ne sait donc pas ce qui y relève de l'imagination ou de l'autobiographie. Une jeune femme découvre la vie, ses plaisirs et l'affirmation de soi grâce à un petit cheval nommé Zascandyl qui devient rapidement son double, son jumeau, le prolongement d'elle-même. Petit - mais Jappeloup et Pierre Durand ont montré que la taille n'avait pas d'importance dans un concours hippique -, il forme avec sa cavalière un couple idéal et gracieux. Une chute détruit cette belle harmonie. Les médecins prédisent à la sportive qu'elle ne marchera plus jamais.
Une demi-douzaine d'opérations plus tard, et grâce à sa farouche volonté, la jeune femme retrouve l'usage de ses deux jambes. Tout irait pour le mieux si, pendant ces mois de souffrances puis de convalescence, Zascandyl n'avait trouvé la mort. S'est-il laissé périr ? Avait-il mesuré sa part de responsabilité dans l'accident qui handicapa sa "meilleure amie" ? Toujours est-il que, sans son destrier, la cavalière est inconsolable. Elle puise dans les pages de l'histoire et dans les épopées mythiques la force de se relever et d'imaginer une vie sans son complice. Diane Ducret se livre ici à une véritable ode à l'équidé. Elle convoque Pégase et Bucéphale, Bellérophon, Alexandre et Zingaro. On peut rester à la porte de cette écurie-là, mais la musique avec laquelle elle entonne ce refrain est à la fois plaisante et émouvante. Au point de trouver des auditeurs parmi ceux que chevaux, manèges et art équestre laissent de marbre...
Perrin, 154 pages, 14,50 euros. Parution le 29 août
un outil que je n'ai jamais utilisé mais qui je pense peut se réveler très intéressant:
Comment motiver son cheval ? Quel rôle peuvent jouer les récompenses ? Peut-on s’en passer une fois l’exercice appris ? Que faire si mon cheval est envahissant quand je travaille avec des carottes ? La caresse, la voix, sont-elles des récompenses ? Autant de questions suscitées par le travail par « renforcement positif », ainsi nommé par les éthologistes. L’auteur, elle-même de formation scientifique, expose une approche méconnue du milieu équestre. Elle propose des exercices pour démarrer avec ce nouvel outil, puis suggère des applications dans des tours de cirque et des résolutions de problèmes, comme les soins aux yeux ou monter dans un van. Le « clicker training » est avant tout un état d’esprit plus qu’une technique. Il place les mécanismes d’apprentissage et la connaissance de l’animal au cœur du système. S’appuyant sur de nombreuses références scientifiques, Hélène Roche indique une voie prometteuse pour enrichir la relation entre le cheval et l’homme. de l’auteur Hélène Roche, titulaire d’un master en éthologie appliquée, fait le lien entre le domaine de la recherche sur le comportement équin et tout un chacun. Son premier livre, Comportements et postures, fait référence pour passer les examens fédéraux. Avec une approche scientifique, elle a d’abord expérimenté prudemment le maniement des récompenses avec le cheval. Puis, constatant des réussites rapides et souvent spectaculaires, c’est avec enthousiasme qu’elle s’est mise à enseigner ce que nombre de dresseurs nomment « clicker training ». Cet outil demeure tellement mal compris mais si apprécié une fois les doutes levés, qu’elle lui consacre un nouvel ouvrage.
une réédition d'un manuel de dressage dont je possède l'ancienne édition, qui m'avait bien servie il y a quelques années
Voici un nouveau format et une nouvelle présentation pour cet ouvrage de référence sur le dressage. De nombreux cavaliers se plaignent de travailler seuls et souhaitent un guide pour les aider à
progresser avec leur cheval. Kathy Amos-Jacob livre les fruits de son expérience du complet et du dressage en termes simples et clairs. Sa pédagogie est basée sur le respect et l'amour du cheval.
De bons soins, de la confiance, une connaissan.ce des techniques du dressage et de la locomotion du cheval sont autant d'atouts indispensables pour mener à bien l'éducation de sa monture.
Approche classique et agréable du dressage élémentaire, ce livre entièrement en couleurs et illustré de nombreuses photos didactiques devrait aider les cavaliers dans leur progression technique
comme dans leur entente quotidienne avec leur cheval.
Amphora | octobre 2013
Catherine-Jeanne Mercier (Auteur), Martine Laffon (Auteur) - octobre 2013
aux Editions Favre, préfacé par Jean Louis Gouraud , photos de Laurent Vilbert, textes de Nathalie Sucarrat, sur une belle aventure humaine marocaine.
(10 octobre 2013)
Dans son ouvrage, il préconise une équitation savante toute de patience, de gentillesse, de modération, dont le principe est la force de l'effet et le refus de l'effet de la force. Au terme de dressage il préfère celui d'éducation. Une introduction sur l'influence bauchériste aux Etats-Unis à la charnière des 19e et 20e siècles précède la traduction de cet ouvrage, due à Frédéric Magnin, ainsi qu'une biographie de Bussigny, et celles d'autres écuyers de cette "French connexion".
(2 octobre 2013) C’était il y a vingt ans, c’était il y a un siècle. Le 1er mai 1990, Jean-Louis Gouraud quitte la région parisienne avec deux chevaux - deux trotteurs français -, Prince de
la Meuse et Robin. Il emporte avec lui très peu de bagages, mais quantité de papiers - permis, visas, certificats vétérinaires, sanitaires et douaniers - car il doit franchir de nombreuses
frontières : traverser les deux Allemagne, la Pologne et pénétrer, enfin, en URSS.
Premier “Occidental” autorisé à entrer à cheval en Union Soviétique, il arrive à Moscou le 14 juillet 1990 après un parcours de 3 333 kilomètres en soixante-quinze jours, soit en moyenne 45
kilomètres par jour ; sinon un record, au moins une performance. Arrivé à destination et comme il s’y était engagé, il offre ses deux chevaux à Mikhaïl Gorbatchev qui lui avait
personnellement autorisé son passage en ces terres - mais les reprend rapidement, dans des conditions quelque peu rocambolesques, dès que ce dernier est renversé pour laisser place à Boris
Eltsine.
En vingt ans, Jean-Louis Gouraud a souvent refait le voyage - pas toujours à cheval - et revu ceux qui l’ont accueilli lors de son premier parcours. Certes, rien n’est plus comme avant :
l’Allemagne a été est réunifiée, la Pologne intégrée à l’Union européenne, l’URSS remplacée par des républiques qui ne croient plus au communisme et pas tout à fait encore au libéralisme.
Mais qu’est-ce qui a vraiment changé ? Les nombreuses notes prises par Jean-Louis Gouraud au cours de ses allers et retours vont bien au-delà de l’anecdote.
Il ne s’agit pas ici du simple récit d’un exploit équestre, mais du portrait équestre d’un empire. Histoire, littérature, élevage, religion : rien n’échappe à la curiosité du
globe-trotteur, qui alimente ainsi sa réflexion sur un voyage dans le temps et l’espace. Après avoir sillonné en tous sens les immensités russes, de la Carélie à la Bouriatie, de la Volga
au Baïkal, de la Kalmoukie à la Iakoutie, pour y voir, toujours, des chevaux, Jean-Louis Gouraud rend ici hommage à l’un des plus grands nouvellistes russes, Nicolas Leskov, auteur d’un
chef-d’oeuvre connu en France sous le titre du Vagabond enchanté, qu’il aurait préféré voir traduit autrement : Le Pérégrin émerveillé, par exemple.
Ses pérégrinations, en tout cas, l’ont amené à s’intéresser à d’autres pérégrins, dont le plus illustre est le sulfureux Raspoutine, dont il a découvert un texte étrange qui, curieusement,
n’avait jamais été traduit, et dont il donne ici la primeur.
18 septembre 2013
Savoureuses chroniques que Jean-Louis Gouraud a malicieusement rassemblées ici pour nous parler des chevaux mais aussi des hommes au travers de l'histoire, la politique, les arts, la littérature, le sexe ou la religion.
“Du cheval au chevalier” d'Henri Vivier,“Le cheval face à Dieu” de Jean de La Varende,“Des abbayes converties en écuries” de Tanneguy de Sainte Marie, “Le cheval,un don de Dieu” du frère Laurent, “Jean-François Pignon, l’autodidacte de la foi”, “Nuno Oliveira: un demi-dieu” de Guillaume Henry, “Raspoutine: un demi-démon” de Vincent Fargeat.