Après avoir souvent parlé des écuyères des cirques du XIX qui rivalisaient de prouesses en équitation en amazone (voir http://eroschevauxpassion.over-blog.com/tag/equitation%20en%20amazone%20spectacle%20ecuyere%20de%20cirque/)
aujourd'hui, direction les hippodromes de spectacles du Paris du XIX destinés à accueillir encore plus de spectateurs et des spectacles encore plus impressionnants, dans lesquels des cavalières en amazones ont continué à briller;
source du texte : http://www.cheval.culture.fr
Le succès des cirques est tel qu’il motive la construction d’établissements encore plus vastes dédiés aux grands spectacles équestres. Le 3 juillet 1845, le premier hippodrome de spectacles parisien, l’hippodrome de l’Étoile (12 000 places), ouvre ses portes sous la direction de Victor Franconi et Ferdinand Laloue.
Les illustrations de l'article représentent l' Hippodrome de l'Etoile. [1845-1854]
Le camp du drap d'or / de Victor Franconi. - Paris : Hippodrome de l'Etoile, 1847
J'ai sélectionné sur gallica celles avec des amazones uniquement.
Course de vitesse pour cinq amazones
Les « pantomimes équestres à grand spectacle » – épopées historiques et militaires – sont couplées de courses de chariots, cortèges, tournois, steeple chases, et mobilisent jusqu’à 300 chevaux et 700 figurants. Le succès est colossal, tel durant l’été 1854 où plus de 200 000 spectateurs ont vu Silistrie, pantomime des batailles de la Guerre d’Orient. En 1881, à l’hippodrome de l’Alma, le programme annonce Jeanne d'Arc, Le massacre des chrétiens par Néron, et Les Radjahs, spectacle avec « un défilé au son du canon », dans la lignée des premières mises en scène.
Course de haies des amazones
Six hippodromes sont édifiés à Paris pendant le XIXe siècle et réunissent un vaste public autour de ces productions équestres spectaculaires et imposantes : l’hippodrome de l'Étoile (1845-1856), les arènes impériales à la Bastille (1851-1856) - qui, à ciel ouvert, sont le pendant estival du précédent et comptent 14 000 places -, l’Hippodrome de la place Dauphine construit par l'architecte Davioud (1856-1869), l’hippodrome de l'Alma (1875-1893) d’une capacité de 10 000 spectateurs, l’hippodrome du Champ de Mars (1885-1894), et enfin l’Hippodrome de la place de Clichy, inauguré en 1900 (5 000 places) – et qui devient un cinéma en 1907.
Les équipements sont immenses et parfois somptueux, à l'image de l'hippodrome de l'Alma, construit par les entrepreneurs de spectacle Charles Zidler et Joseph Oller, pourvu d'une écurie de 200 chevaux, d'une sellerie, d'une salle pour l'entretien des voitures de spectacle, dont certaines sont anciennes, comme le carrosse du duc de Brunswick, transformé en calèche, et qui permet aux artistes de faire leurs entrées.
Le défilé du cortège lors de l'inauguration et de la représentation "Le camp du drap d'or"
Le carrousel
de l'adresse de la cavalière amazone...
Caroline Loyo participa à ces spectacles : ʹEcuyers et ʹecuyères: histoires des cirques d'Europe (1680-1891)
"A l'Hippodrome de la place de l'Étoile, elle monta, en 1847, une jument baie brune, dont je n'aie pas retrouvé le nom ; mais ce que j'ai retrouvé, ce sont les éloges qu'on fait de la position correcte de l'écuyère, son habileté demain, l'aisance et la grâce avec laquelle elle faisait tra- vailler sa jument, dont elle tirait un parti merveilleux. Avec cette même jument, M" Loyo faisait aussi le tour de la piste de l'Hippodrome, en changeant de pied, soit aux temps, soit aux deux temps.
En 1846 un incendie le détruit partiellement. Trois semaines plus tard l'Hippodrome est de nouveau en état de reprendre ses spectacles ; mais il devra fermer définitivement ses portes en septembre 1855, pour permettre le réaménagement de la place de l'etoile.
Un nouvel établissement,Hippodrome de la Porte Dauphine ou Hippodrome de la Plaine de Passy, le remplaça non loin de là. Il fut inauguré le 10 juin 1856 avec une grande pantomime chevaleresque : "Ivanhoé". Ses gradins pouvaient contenir 15 000 personnes. Mais construit également en bois, cet hippodrome à son tout en 1869 et ne fut pas reconstruit.
Quand les amazones sont caricaturées dans la presse, dans le journal "Le charivari"