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 Quelques principes à ne jamais oublier : le travail en liberté ne consiste pas à faire galoper le cheval à toute allure dès la longe enlevée!
 Il s'agit de contrôler ses mouvements et de rechercher au contraire le calme et la sérénité, pour cela vive les allures lentes! Pas plus qu'après une séance montée le cheval ne doit être trempé de sueur!

Le but de cette première étape est de capter l'attention du cheval, pour commencer à contrôler ces mouvements.Pour cela, on peut travailler selon le principe du join-up, dans un rond de longe, selon les principes conseillé par certains nouveaux maîtres (Monty Robert, John Lyons...) Il va nous servir à établir la confiance, notre rôle de « dominant » (respect et attention) et le principe du travail en liberté: chaque mouvement du cheval est déterminé par nos aides vocales et gestuelles.

 

Premier temps: Un échauffement musculaire basique en longe, du pas, quelques tours au petit trot, des transitions arrêt , pas, trot et inversement pour échauffer en douceur et vérifier que les codes fonctionnent bien.

 Deux trois exercices de travail en main selon le niveau du cheaval (mobilisation des hanches...) puis arrêt au contre du rond, caresses.

Deuxième temps: On détache la longe et on demande au cheval de la même façon qu'en longe de trotter autour de nous Il ne s’agit pas de faire peur au cheval en le chassant énergiquement! Seulement lui demander de s'écarter un peu et de conserver l'allure demandée.

J'ai tendance à lui indiquer la direction à suivre avec le bras qui tenait la longe, et je ocnserve la chmabrière en direction des hanches. Instaurer dès le départ un ordre vocal (piste) et y associer l'ordre correspondant à l'allure demandée (trotter!).

L'idée est de continuer le même travail qu'à la longe... sans longe (le principe de la longe virtuelle : le cheval dessine le même cercle, le longeur est à la même place, les gestes et les codes vocaux sont les mêmes!) Si tout se passe bien, on peut demander des variations d’allure (pas, trot).

 Lorsque l'on sent le cheval calme, on demande un arrêt (voix comme en longe, chambrière en arrière, corps dirigé vers l'avant-main du cheval, en se rapprochant un peu, personnellement je lève le bras!) ,

puis comme acquis en étape 2 du travail à pied, on lui demande l'immobilité, et enfin s’il est attentif, on lui demande de nous rejoindre au centre du rond , attitude relachée, pour l'attirer vers soi(toujours étape 2!).
 Caresses, récompense, puis on lui demande la même chose à l'autre main : cercles au trot, quelques transitions, arrêt, immobilité, « viens ».


On peut achever la séance par quelques pas de reculer. Rien de bien nouveau en fait pour un cheval habitué au travail à pied... si la progression a bien été suivie... tout devrait bien se passer! Quelques séances pour confirmer, puis on peut ajouter un tour au deux de galops à chaque main. Peu à peu les transitions se rapprochent et les réponses se font plus rapides.

Troisième temps: Quand cela ne se passe pas comme prévu... le cheval n'est pas attentif, ne réponds pas aux demandes...., à ce moment-là seulement, les interventions se font plus « dynamiques », pour le conserver sur la piste et à l'allure demandée.Si le cheval accelere, c'est souvent que la pression est trop importante. La principale difficulté du travail en liberté consiste souvent à garder le cheval sur la piste. A cet égard, il vaut mieux être deux personnes au début. Chacun se place à un bout du manège,en tenant une chambrière n pointée vers la piste, et garde l'autre bras tendu pour montrer au cheval la direction à prendre. Chaque fois que le cheval a tendance à revenir à l'intérieur, on emploi le mot 'piste' fermement en le repoussant d'un geste ferme.


A ce stade du travail, le cheval effectue en liberté les mêmes exercices qu'en longe, on peut commencer à aller un peu plus loin (attention à ne pas brûler d'étapes!)

Quatrième temps : On complique un peu en ajoutant de la vitesse : même chose, quand tout va bien au trot et au pas... au galop!
Puis : lui apprendre à changer de direction . Là encore : calme, gestes mesurés. On peut commencer au trot, un peu d'impulsion rendra plus facile le tourner, à condition de ne pas engendrer de précipitation. On peut
faire tourner le cheval, soit vers l’intérieur, soit vers l’extérieur, chacun ayant souvent un côté plus facile.
Une des techniques consiste à se mettre sur la trajectoire du cheval afin qu’il soit gêné pour continuer d’avancer et à lui intimer l’ordre de tourner à l’aide d’une demande verbale ou gestuelle. Puis on le « recale » sur le cercle à l'autre main. Le tourner ne doit pas s'accompagner d'une modification d'allure.
Autre méthode, pour le changement de main vers l’intérieur en faisant dessiner au cheval un grand S passant par le centre du cercle (c'est pour moi la méthode que je préconise, parce qu'elle engendre d'avantage de calme).On part d'un petit cercle au pas à main gauche (une distance courte avec le cheval favorise la comprhension) , au moment du changement de main, on fait passer la chambrière de la main droite à la main gauche, on appelle le cheval à soi; il infléchit alors sa trajectoire vers l'intérieur du cercle. Reculer un peu pour « l'aspirer » vers le centre. On pivote sur la droite, chambrière basse; le cheval passe devant nous, puis on accompagne le mouvement pour repousser le cheval sur la piste du côté opposé, à main droite. Toujours penser à associer dès le départ l'ordre vocal (tourne).
Au départ, on peut demander au cheval de s'arrêter au mileu pour bien prendre le temps de caler ses aides en place.

 RIMG0078.jpg

Principes généraux : être très exigeant dès le départ : ce n'est pas la récréation mais une séance de travail!le cheval doit être calme et attentif. Ne rien tolérer un jour que l'on souhaitera interdire le lendemain....

Bien savoir avant quels ordres vocaux on va employer et s'y tenir.

Ne pas oublier les pauses régulières au centre du rond, caresses, sécurité!

Dans le travail en liberté, le secret réside dans son positionnement par rapport au cheval, au centre du rond ou sur une piste intérieure. On influence les déplacements du cheval en se déplaçant par rapport à lui: au niveau de ses épaules,cela le freine. En arrière, au niveau de ses hanches, cela augmente l'impulsion. Il faut être réactif et anticiper.

Tag(s) : #éthologie longe liberté travail à pied
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