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des amazones écuyères du cirque d'hiver

toujours dans la série lieu de spectacles équestres au XIX à Paris, où brillaient les cavalières amazones, mise à jour d'un article ancien consacré au cirque d'hiver.

Ecuyère à cheval, Cirque d'Hiver ; Palyart : Imprimerie d'affiches, fin 19e siècle,musée Carnavalet

A travers des affiches anciennes du cirque d'hiver où l'on découvre des amazones

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Le cirque d'hiver a une place particulière dans l'art équestre de la piste puisqu'il fut dirigé par le célèbre écuyer Franconi

J'ai déjà parlé de la famille Franconni à travers les écuyères formées par cet écuyer et les articles consacrés aux deux cirques olympiques.

 

LES FRANCONI, UNE DYNASTIE D’ÉCUYERS

pour en savoir plus http://butler.cc.tut.fi/~fabre/ratsastajat/BAUCHER_FR/CirqueFranconi.html

Antoine Franconi (1738-1836).  

Né à Udine en 1738, Antonio Franconi est le premier écuyer de la dynastie. Arrivé en France vers 1760, il travaille dans un cirque à Lyon avec des fauves mais un élève de Bourgelat lui enseigne l’équitation et Antoine Franconi devient un brillant écuyer. Sa femme, Elisabeth Massucati, est elle-même écuyère-acrobate. En 1775, Antoine Franconi fonde à Rouen son  premier cirque rond qui sera plus tard (1824) repris par François Baucher. Le couple Franconi organise de nombreuses tournées. En novembre 1788 Antoine Franconi fonde à Paris le premier Cirque Olympique, rue du Faubourg-du-Temple.

En 1800, le cirque Franconi est transféré dans le jardin de l’ancien couvent des Capucines, d’où il sera exproprié lors de l’ouverture de la rue de la Paix .

En mars 1827, Antoine Franconi fait une nouvelle rentrée, cette fois boulevard du Temple 

En 1816, Laurent et Henri Franconi, les deux fils d’Antoine, dirigent toujours la salle de la rue St.-Honoré. Le fils d’Henri, Adolphe, est également écuyer. A partir de 1817, le marquis de Sourdis reprend la direction de cet établissement qui prend le nom d’École royale d’équitation.

 Durant une brève période, Laurent Franconi fut instructeur d’équitation des Vélites de la garde consulaires, ayant parmi ses élèves Eugène de Beauharnais.  

En 1834, Laurent Franconi s’associe avec François Baucher et Jules-Charles Pellier au manège du Pecq (Saint-Germain-en Laye). L’année suivante, ils seront à Paris (manège Pellier-Baucher et chapiteau des Champs-Elysées). Adolphe Franconi, fils d’Henri, s’associe quant à lui avec Louis Dejean en 1835. Adolphe Franconi et Louis Dejean inaugurent également leur chapiteau sur les Champs-Elysées, au Carré Marigny. Laurent fait en 1843 un séjour à Saumur, au cours duquel il rencontre le commandant Novital, favorable à la méthode Baucher. L’épidémie de choléra de 1849 emportera tour à tour Laurent et Henri.

Ce sera désormais Victor Franconi, le jeune fils de Laurent, qui reprendra le flambeau, bien que son cousin Adolphe, qui mourra en 1855, ait lui-aussi sa place dans la dynastie d’écuyers des Franconi. Victor Franconi a donc eu l’occasion, après avoir été mis à l’école rigoureuse de son père et de son oncle, d’enrichir son savoir auprès de Pellier et de Baucher dès 1834.  

En 1846, Victor Franconi s’installe définitivement à Paris où il fonde la même année l’hippodrome de la barrière de l’Étoile, situé à l’entrée de l’actuelle avenue Foch. Victor vend l’hippodrome en 1851 à Arnaud (Vaux 1888: 97). Cette même année, il obtient une concession au Champ-de-Mars où il organise des courses et d’autres spectacles. C’est à cette époque que Victor Franconi eut pour élève James Fillis, qui jusqu’ici pratiquait une équitation empirique. A partir de 1855, Fillis perfectionnera son éducation équestre auprès de François Caron, élève de Baucher depuis 1850 . Sous le second empire, Victor Franconi s’occupa également du dressage des chevaux à la maison de l’empereur.

 En 1855 sort des presses Le Cavalier, premier ouvrage de Victor Franconi, qui traite de la formation équestre élémentaire. Cinq ans après, celui-ci récidive avec un important complément sur la haute école, intitulé L’Écuyer.

Louis Dejean, qui dirigeait le Cirque d’Été des Champs Élysées, choisit le quartier du boulevard du Temple, appelé «Boulevard du Crime » et voué à l’amusement populaire, pour y construire un deuxième cirque qui allait devenir le temple des arts de la piste.  Les travaux débutèrent le 17 avril 1852 et allaient durer 8 mois. C’est le Prince Louis-Napoléon qui inaugura, le 11 décembre 1852, le cirque auquel il allait prêter son nom. Le Cirque Napoléon se dessine sur 42 mètres de diamètre, 40 fenêtres réparties sur 20 pans, 21 lustres à gaz, 5 900 places. Une décoration intérieure et extérieure confiée aux grands sculpteurs et peintres de l’époque: Pradier, Bosio, Gosse, Barrias. Franconi et Baucher sont les régisseurs de ce Cirque voué pour l’essentiel à l’art équestre.

Après la Commune, Victor Franconi prit la direction du Cirque d’Hiver et du Cirque d’Été.

En 1877, Franconi forme l’une de ses meilleures élèves, Adelina Price, qui triomphera quelques années plus tard de 1880 à 1886. En 1887, Victor Franconi forme encore une écuyère de grand talent, Mathilde Vidal.  

Victor Franconi s’éteint en 1897.  Lui survit son fils Charles, lui aussi écuyer et professeur.La célèbre écuyère amazone Marguerite Dudley fut son élève tout comme Emilie Loisset.

 

J'ai publié des articles sur ces écuyères dans la rubrique http://eroschevauxpassion.over-blog.com/tag/equitation%20en%20amazone%20spectacle%20ecuyere%20de%20cirque/

 

La statue de l'amazone sur son cheval de la façade du cirque d'hiver par James Pradier

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et le bas-relief du cirque d'hiver

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Tag(s) : #Equitation en amazone spectacle écuyère de cirque
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