Pour poursuivre dans la série amazones à Chantilly:
Sophie Dawes (1790-1840), baronne de Feuchères, à cheval en costume de chasse de Condé
Sophie Dawes, baronne de Feuchères est une aventurière anglaise de condition modeste, née à St Helens dans l'île de Wight le 29 septembre 1790 et morte à Londres le 15 décembre 1840.
La BARONNE DE FEUCHERES par VALBRUN Alexis Léon Louis 1830
Elle fut la maîtresse influente et héritière (avec le duc d'Aumale) du dernier prince de Condé, Louis VI Henri de Bourbon-Condé (1756-1830), père du duc d'Enghien.
L'HALLALI AUX ETANGS par LADURNER Adolphe avec la baronne de Feuchères en amazone
Une vie qui inspire les auteurs!
Voici l'histoire surprenante de Sophie Dawes, fille d'un pauvre pêcheur de l'île de Wight, que le duc de Bourbon, dernier prince de Condé, a tirée en 1811 des bas-fonds de Londres.
Successivement fille de ferme logée misérablement puis domestique de campagne, elle devint servante dans un bordel de luxe où sa beauté changea son destin vers 1810. C'est dans ce lieu
qu'elle rencontra un prince du sang, le duc de Bourbon, exilé par la Révolution et l'Empire et dont le fils, Henri de Bourbon-Condé, duc d'Enghien, avait été lâchement enlevé en
territoire allemand par les agents de Bonaparte en 1804, jugé en une nuit et fusillé le matin dans les fossés de Vincennes. Ainsi se terminait la famille des Condés, collatérale des
Bourbons.
Le duc de Bourbon sortit Sophie Dawes du bordel, fit d'elle sa maîtresse mais aussi une véritable dame de cour. D'emblée, il lui fait donner une bonne éducation et lui fait apprendre
correctement le français. En 1818, il la marie à un officier dont il fera son aide de camp, le baron de Feuchères, pour lui assurer une
situation tout en continuant à l'avoir sous la main.
Séparée de son époux en 1824, bannie de la Cour et du milieu aristocratique, l'habile et énergique Sophie fait tout pour regagner sa position perdue, mettant Talleyrand et le futur Louis-Philippe
dans son jeu.
C'est que le due de Bourbon, sans héritier depuis la mort tragique de son fils le due d'Enghien en 1804, est l'une des plus grosses fortunes du royaume.
Or, le 27 août 1830, peu après l'avènement de Louis-Philippe, le vieux duc est trouvé pendu à l'espagnolette de sa fenêtre, au château de Saint-Leu.
Par testament, il avait réparti son immense succession entre le duc d'Aumale, le dernier fils du roi, et sa maîtresse.
Très vite, diverses circonstances troublantes conduisent à douter de la réalité du suicide.
Qui alors aurait eu intérêt à cette disparition ? Les regards se tournent vers les Tuileries, et le scandale menace de devenir dévastateur.
En fait, comme l'auteur réussit à l'établir, la vérité sur cette mort était d'une tout autre nature.
La baronne de Feuchères, victime d'un lynchage médiatique, parvint à échapper aux assisesSophie voyage, tente de faire oublier le scandale sous des noms d'emprunt. Elle fait du théâtre pour le
plaisir. Elle joue le drame romantique au Cavent Carden à Londres où Nerval grand voyageur et professionnel du théâtre la rencontre et finit là d'où elle était venue, à Londres, abandonnée de
tous, en 1840.